Hier soir, j'ai assisté à un concert dans l'église St Jean, à deux pas de notre appartement. L'église est gothique en briques, comme bien des églises dans la région de la Hanse. Elle n'est pas particulièrement belle, car elle a été en grande partie détruite. Néanmoins, elle a une particularité: la présence de figurines en terre cuite aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'église: il y en avait 2000 à l'origine et il n'en reste que mille.
Astrid Böning-Nõlvak et Eike Vellend étaient les musiciennes hier soir, l'une à la cithare ou à l'accordéon et l'autre au violon. Elles ont chanté, accompagnées de leurs instruments, des chansons traditionelles estoniennes. Les Estoniens qui étaient dans le public - à peu près les deux tiers - ont repris en choeur les refrains. Surprenant et émouvant quand on est habitué aux publics français ou allemands, très timorés dès qu'il s'agit d'ouvrir la bouche pour chanter.
Mais le chant a une tradition bien ancrée dans les pays baltes. Un Festival du chant est organisé tous les 5 ans à Tallinn depuis la fin du 19 ème siècle, qui regroupe des centaines de chorales amateures. Sous le régime communiste, ces festivals étaient un moyen pacifique de montrer une résistance et d'affirmer un sentiment national estonien.
Pour vous faire une idée des chansons d'hier soir, allez faire un tour sur Youtube ici
Ce matin, nous avons commencé la journée par la visite d'une maison bourgeoise du 19ème.
La famille y ayant vécue était allemande, donc le personnel du musée parle un allemand excellent. Et un Autrichien était aussi là - nous n'avons pas vraiment compris pourquoi - et semblait faire partie des meubles. Il nous a raconté qu'il passe 3 mois par an en Estonie, 3 mois dans sa maison en Grèce et le reste du temps en Autriche. Cosmopolite.
Puis nous avons déjeuner dans le café-restaurant Vilde, allusion à l'écrivain estonien Eduard Vilde. Je vous ai déjà montré la statue qui se trouve juste devant le restaurant il y a quelques jours:
Une statue pour faire un jeu de mots; un peu absurde, non? Oscar Wilde à gauche et Eduard Vilde à droite.
L'intérieur du café est très cosy, de vieux meubles, des couleurs chaudes.
La cuisine est à base de produits bio et de nombreux plats sont végétariens et un point essentiel pour des parents de lutins: un coin jeux.
Nos lutines en ont bien sûr toutes les trois profité. Nous avons pu les y laisser sans trop nous occuper d'elles; à la table la plus proche du coin jeu, un groupe de jeunes mamans avait pris place. Elles allaient chacune à tour de rôle s'occuper des bambins. Ce qui a permis à Monsieur Saar et à moi de prendre un dessert à l'insu de La Marmotte et de Lapin Duracell, de délicieux gâteaux, l'un aux noix de pécans et l'autre aux fruits rouges.
Puis sieste pour tout le monde.
Et pour finir la journée, une promenade au bord de la rivière de Tartu, l'Emajõgi, du côté opposé au centre-ville. On y trouve un agréable parc avec quelques jolies statues.
Nous avions prévu de finir la promenade en traversant la rivière sur le pont le plus proche du centre. Mais nous avons aperçu de loin un chantier. Monsieur Saar monte sur le pont voir l'état des choses et revient dépité: tout le pont est en travaux, pas moyen de passer, il faut rebrousser chemin.... Deux couples de touristes estoniens arrivent, montent aussi sur le pont et restent là un peu indécis. Puis un ouvrier du chantier vient leur demander s'ils veulent traverser, ils disent oui, l'ouvrier leur dit de le suivre et nous saisissons l'occasion et suivons aussi. Et nous avons traversé un vrai grand chantier au milieu de gravats, d'une pelleteuse, d'une grue. Inutile de dire que la rembarde du pont était inexistante, remplacée par un truc provisoire plutôt instable. L'Aventure, la Vraie....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire